Pourquoi Investir Dans le Sport? (Partie 1/2)


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    Pourquoi investir dans le sport 1

    Que l’on parle des prochains JO 2024 qui se tiendront à Paris ou plus récemment, de la Coupe du Monde 2023 de rugby fraîchement remportée par la France, le sport mobilise plus que jamais toutes les énergies et tiens désormais une place à part dans notre pays et dans le quotidien de millions français. Qu’on le pratique ou qu’on le regarde ou bien même les deux, le sport n’a de cesse de se transformer, d’évoluer et de se nourrir des nombreuses innovations qui s’offrent à lui. Tour d’horizon d’un secteur en pleine forme !

    Le marché du sport, une économie en pleine forme :

    Que l’on parle de la pratique, de la compétition ou bien même de divertissement, l'industrie du sport toutes disciplines confondues est en pleine forme. Si le marché du sport n’a pas toujours été sous le feu des projecteurs, force est de constater qu’avec près de 1 200 Mds €, il génère aujourd’hui à lui seul près de 2% du PIB mondial pour une croissance moyenne de 4%. Des chiffres qui le placent, à titre d’exemple, en position intermédiaire entre des secteurs économiques tels que la culture (3% du PIB mondial) ou le luxe (1,6%).

    Une telle croissance est aujourd’hui permise par un marché global des équipements de sport particulièrement dynamique et qui devrait atteindre, selon une étude prospective réalisée par la DGE, une valeur d’environ 81 milliard d’euros en 2019 avec un taux de croissance annuel moyen de +2,8 % sur la période 2014 – 2019. Ce fort développement s’explique notamment par l’émergence de nouveaux marchés particulièrement actifs à l’image de la région Asie-Pacifique qui devrait continuer à tirer le marché vers le haut (+4,6 % de croissance moyenne annuelle sur la période 2014 -2015) avec des pays extrêmement actifs comme la Chine dont le marché enregistre une croissance annuelle moyenne de + 6, 1 % et l’Inde avec +7,6%. Autant de nouvelles perspectives qui séduisent chaque jour de grands acteurs du sport à l’image de Décathlon qui a ouvert une cinquantaine d’établissements en Chine l’année dernière pour un total de 214 magasins et dont la part du chiffre d’affaire réalisé en Chine devrait selon Bertrand Tison, directeur du développement en Chine, représenter à termes 25% du chiffre d’affaire global de la marque d’ici 2020. D’autres marques parviennent à tirer leur épingle du jeu, quitte à adapter leur modèle, à l’image d’Adidas qui n’hésite plus à jouer les distributeurs avec un réseau de plus de 9000 boutiques sur le territoire chinois et dont les ventes ont contribués à hauteur de 16% du chiffre d’affaire total de la marque en 2016.

    Si le secteur du sport fait l’objet d’une telle croissance, c’est qu’il est pleinement porté par des grands événements sportifs qui sont devenus la vitrine la plus médiatique de ce marché en pleine expansion. Ainsi, avec plus de 16 Mds$ investis au Brésil pour les JO2016, 30 Mds$ estimés pour celle de 2018 en Russie et plus de 187 Mds$ d’investissement planifiés pour la coupe du monde 2022 au Qatar, les nations ne reculent devant rien pour faire de ces grandes manifestations sportives de véritable vitrine de leur rayonnement. Une opération qui peut, en plus, s’avérer extrêmement rentable, comme le souligne une étude conjointement menée par l’organisme Keneo et le Centre de droit et d’économie du sport de Limoges (CDES) et révélé par le ministère des sports démontrant que l’Euro 2016 a coûté à la France moins de 200 millions d’Euros et a permis de rapporter au pays près de 1,22 Mds € avec un impact financier de 625,8 millions d’euros pour le tourisme. A l’origine des cinq meilleures audiences de 2016, avec plus de 20,8 millions de téléspectateurs réunis lors de la finale Portugal-France, l’Euro 2016 a contribué à changer nos regards sur le marché du sport et certains acteurs ont bien compris et saisis ses fortes potentialités. Les annonceurs tout d’abord, dont les trois quart auraient, selon une étude réalisée par Havas Sport et Entertainement, maintenu et même augmenté leurs dépenses sponsoring pour l’année 2017, et désormais, les géants du web (désignées également par l’acronyme GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), qui commencent à s’y intéresser et à investir aux Etats-Unis mais aussi à poser quelques briques en Europe.

    Stade de France JO

    Le sport chez les Français, un marché qui gagne du terrain :

    En France, le marché du sport n’est pas en reste, loin de là. Avec 37 milliards d’euros générés, soit près de 2% du PIB dont 17 milliards apportés par la « consommation » des particuliers, 270 000 emplois directs et plus de 400 000 en comptant les emplois indirects, il est un moteur essentiel de croissance pour notre économie. Des chiffres qui font échos à une pratique sportive déjà très installée auprès des français puisque 77% d’entre eux pratiquent une activité physique régulière et qu’un français sur quatre classe le sport en tête de ses passe-temps favoris, devant la lecture, la télévision ou encore la musique. Il faut dire que le sport est devenu en quelques années un véritable phénomène sociétal, à l’image du running qui représente aujourd’hui près de 13 millions de français et qui a connu une augmentation du nombre de pratiquants de 39% en deux ans. Or, quand l’on sait que le panier moyen d’un compétiteur de running est de 524 euros et que plus de 7, 9 millions de paires de chaussures sont vendues chaque année, on comprend aisément le poids de ce marché qui représente aujourd’hui 850 millions d’euros en France. Ce marché particulièrement attractif est suivi de près par le Fitness qui connaît également une croissance exponentielle avec 5 460 000 d’adhérents en 2016, et une augmentation annuelle du nombre d’adhésion de 5%. Fort de ses 4000 clubs, la France se classe troisième en nombre d’adhérents, derrière l’Allemagne (1er) et le Royaume-Uni (2ème) mais également en termes de chiffre d’affaires avec 2,4 milliards d’euros sur l’année 2016. Cette progression du nombre d’adhérents est due notamment au développement des clubs low-cost qui ont enregistré l’ouverture de 145 clubs supplémentaires en 2016, représentant un total de 649 clubs low-cost sur les 4000 clubs présents en France, et qui ont ainsi largement contribué à une envolée des inscriptions. Si cette envolée de l’activité physique de manière générale est principalement liée à une prise de conscience et une préoccupation des français pour l’entretien de leur condition physique, la recherche du bien-être est également un facteur déterminant, qui nous pousse à nous interroger sur la place qu’occupe le sport dans notre société. Qu’il s’agisse du sport en entreprise ou du sport sous ordonnance, l’activité physique devient un vecteur clé pour changer les mentalités et apporter une meilleure qualité de vie à ceux qui le pratiquent.

    Le sport comme réponse à de nouveaux enjeux sociétaux :

    Le sport pourrait donc être un moyen efficace pour les entreprises d’améliorer les conditions de travail de leurs employés mais également d’accroître leur productivité tout en renforçant la cohésion sociale et l’esprit d’équipe. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les programmes d’activité physique en milieu de travail réduiraient de 32% les congés maladies. Des perspectives intéressantes lorsque l’on constate qu’en moyenne, les salariés français sont durant 16,6 jours par an en arrêt maladie. Plus dynamique, plus équilibré sur le plan individuel, le salarié présenterait moins de troubles psycho-sociaux. En faisant du sport, le cerveau libèrerait des hormones aux vertus apaisantes qui faciliteraient la prise de recul face aux difficultés et permettraient une meilleure résistance au stress. Un sédentaire qui se mettrait à pratiquer une activité sportive pourrait ainsi augmenter sa productivité de 6 à 9%. Le sport est donc un moyen d’être plus apaisé mais également plus performant au travail. Une idée qui semble trouver échos auprès des français selon une étude réalisée par Décathlon pro en 2016, puisqu’ils sont 83% à percevoir comme plus « dynamique » une entreprise qui permet à ses employés de faire du sport et ils sont 84% à souhaiter que leur entreprise prenne en charge l’organisation d’activités physiques et sportives. Si les entreprises françaises n’ont pas encore totalement intégré le sport à leur politique de ressources humaine puisque seulement 7% d’entre elles inciteraient leurs employés à le pratiquer, on constate cependant l’apparition de nouvelles solutions pleinement adaptée à leurs problématiques, nouvelles solutions qui sont autant de nouveaux marchés.

    C’est donc un enjeu de taille pour toutes start-up du sport que de démocratiser la pratique sportive en entreprise. Ainsi, pour les entreprises souhaitant investir et bénéficier d’une structure pérenne, la startup AirFit propose une solution clef en main avec sa station de sport itinérante connectée. Cette station, outdoor mais qui peut également être indoor, a l’avantage de ne nécessiter aucun entretien ni maintenance et de résister aux températures extrêmes. Cette station peut en outre être installée sur le lieu de travail des salariés et ainsi permettre de limiter le temps à dégager pour pratiquer du sport. Pour celles qui n’auraient pas d’espace dédié, il est possible de transformer une salle de réunion en salle de sport éphémère, en remplaçant tables et chaises par des tapis de gym, grâce à l’accompagnement de plusieurs startups qui les mettronen relation avec des coachs. C’est notamment le cas de TrainMe, une plateforme communautaire de cours de sports mettant en relation des particuliers (plusieurs collègues par exemple) avec des professionnels du sport. Pour les amateurs et amatrices de yoga, la startup OlyBe s’est spécialisée dans cette discipline en mettant également en relation des particuliers avec des coachs. Enfin, Sport Heroes, la startup qui récompense les efforts sportifs, a lancé en juin 2016 United Heroes, une offre de service dédiée aux entreprises. Ainsi, la startup promeut le changement au sein des entreprises et dynamise les collaborateurs par l’intermédiaire d’expériences sportives connectées. Elle a ainsi adapté son service en permettant aux managers et collaborateurs de choisir une pratique sportive et de se fixer des objectifs communs afin de répondre à des enjeux de bien-être et cohésion en entreprise.

    Ceci est la première partie de ce thème. Cliquez ici pour la Partie 2.

    Cet article a été initialement publié le 16 novembre 2017 par notre partenaire, Le Tremplin.


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