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    Dans les pays en développement, les femmes font face à de rudes défis dans leur combat pour l’égalité hommes/femmes dans le sport. A l’occasion de la Women’s Sports Week, nous avons trouvé quelques-unes d’entre elles qui surmontent les difficultés.

    Dans l’Ouest développé, l’égalité des sexes dans le sport reste un sujet d’actualité. Des campagnes militantes continuent de pousser pour l’égalité des chances pour les femmes et pour qu’elles participent, se battent et progressent dans cette industrie.

    Des grands pas ont été réalisés dans les coulisses du pouvoir sportif, à tous les niveaux de compétition, d’amateur à expert. Aux Jeux Olympiques de Rio, 61 des 121 médailles nord-américaines ont été rapportées par des sportives. L’équipe d’Australie, pour la première fois, présentait plus de femmes que d’hommes.

    Cependant, dans beaucoup de domaines, nous ne sommes toujours pas à la parité. Au Royaume-Uni, la participation du sport féminin est de 31%, les femmes représentent 30% des staffs techniques, seulement 17% de la main d’œuvre qualifiée et 10% des entraineurs (britanniques) à l’international.

    Imaginez donc la lutte des femmes des pays en voie de développement dans lesquels des opinions plus radicales sur le sujet peuvent exister. La Women’s Sport Week (#WSW16) semble arriver à un moment propice pour faire connaitre leur situation difficile.

    Les défis rencontrés par les femmes dans les pays en développement sont nombreux et divers. Les plus communs sont sans doute les normes sociales sur le rôle des femmes. On attend d’elles souvent qu’elles se marient et aient des enfants tôt dans la vie, adoptant ainsi un rythme de vie dans lequel la pratique sportive, professionnelle ou récréative, n’a pas une place prédominante.

    Ceci est accentué par d’autre facteurs qui renforcent les préconceptions sur le comportement et le rôle des sexes – influence religieuse, traditions sociales et culturelles, ou encore media dominés par les hommes. Il y a bien souvent un manque d’éducation et de notoriété sur les bénéfices de la pratique sportive.

    Dans ces circonstances, toute femme qui veut développer des ambitions sportives doit nager à contre-courant pour avoir même une simple chance, sans parler de réussir. Les infrastructures et investissements pour les soutenir sont, au mieux, sporadiques. Face aux difficultés pourtant, certaines femmes ont réussi.

    Maria Toorpakay Wazir, par exemple, est la joueuse de squash No.1 du Pakistan. Elevée dans une communauté islamique stricte des Pachtounes qui désapprouvaient la pratique du sport par les femmes, elle fut forcée de s’habiller en garçon pour s’entrainer et s’inscrire dans les compétitions juniors. Quand le pot-aux-roses fut découvert, elle reçut des menaces de mort de la part des Talibans. Elle ne put poursuivre sa carrière professionnelle qu’après avoir déménagé au Canada.

    La lutteuse Sakshi Malik et la joueuse de badminton PV Sindhu ont rapporté les seules médailles des Jeux de Rio, alors que Lalita Babar a déjoué tous les pronostics en se qualifiant pour la finale de Steeple-Chase.

    Toutes trois rentraient au pays telles des héroïnes nationales, puis ont raconté aux journalistes la résistance sociale, financière et institutionnelle qu’elles avaient dû combattre sur leur chemin jusqu’au Brésil. Babar avait bravé les souhaits de son père, fermier, de ne pas poursuivre l’athlétisme craignant qu’elle devienne « une charge financière ».

    En Afrique du Sud, le sport féminin est décrit par un groupe militant comme « considérablement sous-développé, avec des programmes officiels pour les jeunes filles quasi-inexistants. »

    Cependant, même s’ils présentent des anomalies, certains programmes pionniers existent bel et bien. Récompensé d’un trophée, le programme ‘Girls and Football South Africa’ utilise le football pour briser les systèmes qui empêchent les filles de pratiquer dans un premier temps.

    « Quand une fille fait du sport, elle a plus de chances de mieux réussir à l’école. Quand elle réussit mieux à l’école, il est moins probable qu’elle tombe enceinte adolescente ou qu’elle contracte le virus du SIDA ; elle fait des choix plus sains et a une plus haute estime-de-soi, » selon le site.

    De la même façon, ‘Moving The Goalposts’ (Changer Les Règles) utilise le sport comme méthode pour dépasser les inégalités des sexes à Kilifi, Kenya, une des régions du monde les moins privilégiées. Un programme d’éducation joignant football et santé aide les femmes à gagner en confiance, estime-de-soi, forme physique et accès aux opportunités d’emploi, brisant le cycle de pauvreté de la grossesse précoce, le chômage et la vulnérabilité au VIH.

    Les moyens pour que plus de femmes atteignent les compétitions de haut niveau sont également en expansion. Les inventeurs des tenues révolutionnaires portées par les cyclistes masculins de Team Randwa ont depuis fondé Team Africa Rising, la première équipe africaine féminine de l’UCI (Union Cycliste Internationale). Ils ont lancé une opération de développement et de recrutement sur tout le continent, Rwanda, Erythrée, Ethiopie et au-delà.

    « Il n’y avait que trois femmes cyclistes venant d’Afrique et pas une femme de couleur à Rio, nous nous efforçons d’en avoir dix sur la ligne de départ à Tokyo. Il est temps de changer radicalement la face du cyclisme mondial, » expose Kimberly Coats, Directrice Sportive de l’équipe.

    Le changement vient progressivement d’en haut. Après avoir élu trois femmes membres du comité exécutif, la fédération sud-africaine a interdit à toutes les équipes nationales, de tout âge, d’être entrainées par des hommes.

    A la Coupe d'Afrique des nations féminine de football de 2014, trois nations (Afrique du sud, Namibie et Côte d’Ivoire) étaient entrainées par des femmes, battant le record d’une seule femme entraineur de la précédente édition.

    « Avoir trois femmes coachs pour la première fois à la CAN est un grand pas en avant pour le développement des sélectionneurs nationaux dans le football féminin en Afrique et dans le monde », selon Fran Hilton-Smith, ancienne sélectionneur de l’Afrique du Sud.

    « Toutes les trois sont instructeurs FIFA et des remerciements peuvent être donnés à la FIFA et à la CAF pour héberger des instructeurs et des cours de coaching pour soutenir le coaching féminin. »

    De telles percées restes rares cependant, et, pendant ce temps, les femmes des pays en développement doivent lutter pour dissiper les attentes et préconceptions afin d’être acceptées et soutenues dans leur parcours de sportives. Il y a encore de la distance à parcourir.

    Cet article a été originellement écrit par la Content Factory de GlobalSportsJobs.


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