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    De la distribution des équipements au NEC, aux Jeux Olympiques à Rio et les préparations pour Pyongchang, Joe Divall nous fait découvrir sa carrière et ses fonctions dans notre troisième article. Cette série d’articles a pour but de fournir une immersion totale dans les préparations qui sont effectuées en coulisses afin de permettre aux athlètes de se préparer dans les meilleures conditions et ainsi réussir leurs Jeux.

    Partie 3 : Joe Divall, Games Services Manager

    GSJ : Pouvez-vous nous parler de votre carrière jusqu’à maintenant et comment vous êtes devenu Games Services Manager au sein de la BOA ?

    Joe Divall : Je travaille à la BOA depuis maintenant 9 ans et plus particulièrement dans l’équipe Games Services depuis un peu plus de sept ans. Quand j’ai initialement rejoint la BOA, je faisais partie du département des finances. J’ai eu l’opportunité d’aller à Macao pour le camp de préparation de Jeux en 2008. Après cette expérience, on m’a proposé un poste au sein de l’équipe des Games Services, où je me suis tout de suite plu. J’ai eu la chance d’expérimenter de nombreux rôles allant des accréditations, aux arrivées et départs, à la prise en charge des équipements sportifs, ce qui m’a finalement valu d’être définitivement intégré au sein de cette équipe. Depuis, je me suis particulièrement occupé de la logistique. L’équipe Games Services est séparée en deux aspects : les opérations, qui se concentrent sur l’entrée de l’équipe GB et des choses comme les accréditations, l’hébergement, etc. et la logistique qui s’occupe des vols, du transport, du fret, de l’IT, des télécoms et de la distribution des kits.

    GSJ : Quelles sont les compétences clés pour réussir dans ce rôle de Games Services Manager ?

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    JD : Vous devez savoir rester calme sous la pression. Il y a beaucoup de personnes qui viennent vous voir pour trouver des solutions. Parfois, vous pouvez les anticiper mais la plupart du temps, c’est impossible car ce sont des problèmes de vie qui viennent d’arriver et qui peuvent vous toucher dès le jour un. Il est donc crucial que vous ayez une approche flexible à la résolution des problèmes et une sérénité personnelle également.

    GSJ : A quoi ressemble une journée type pour vous dans la préparation aux Jeux Olympiques ?

    JD : Les journées sont longues, très longues. Nous travaillons dessus depuis un bon moment déjà. Au sein de notre équipe, nous ne sommes que deux à travailler sur le côté purement logistique et nous devons jongler avec de nombreuses balles. Comme je le disais, nous nous occupons de la distribution des kits, du fret, A&D, les télécoms et le transport. Chacun a ses propres défis et ils sont tous très larges, c’est pourquoi je parle de jongler constamment entre eux pour s’assurer de ne pas en laisser une tomber. Ceci étant dit, ils ont tous tendance à dépendre les uns des autres. Nous commençons toujours avec la distribution des kits car cela correspond à la première fois que nous rassemblons l’équipe au complet et il y a donc un accent particulièrement mis là-dessus avant les Jeux. Puis, dès que nous arrivons aux Jeux, nous commençons à tous nous familiariser avec les lieux. Par exemple, nous commençons à recevoir tout notre fret arrivant par bateaux et qui a été en transit pour deux mois environ et nous distribuons tout dans les chambres. Une fois que nous avons fini avec la gestion du fret, l’équipe commence à arriver et l’enchainement des différentes taches se fait naturellement. De ce fait, alors que nous avons tout planifié pour jongler avec tous les facteurs en jeu, en réalité ils créent un bel effet domino qui permet un enchainement simple et efficace.

    GSJ : Combien de personnes y a-t-il dans votre équipe ? Et qu’attendez-vous de vos nouvelles recrues ?

    JD : Au quotidien au bureau, du côté logistique, nous sommes en équipe de deux, mais cela s’accroit significativement au moment des Jeux. Ainsi, mon équipe compte 10 personnes, basées à Rio, mais nous nous occupons également des opérations sur place, donc pour un jour donné, nous avons jusqu’à 80 ou 90 personnes du staff sur le terrain une fois la distribution commencée. Nous recherchons des personnes qui ont une très bonne attitude pour occuper ces rôles. Dans ces types d’environnement où les émotions sont mises à l’épreuve et gardant à l’esprit qu’il y a beaucoup de choses avec lesquelles il faut être sensible avec les besoins des athlètes, particulièrement si ce dernier a eu une mauvaise journée d’entrainement ou si leur état d’esprit n’est pas ce qu’il devrait être pour une raison ou pour une autre. Nous devons être au fait de ces choses-là et avoir cette empathie émotionnelle autant que le calme nécessaire pour résister à la pression dont je parlais plus tôt.

    GSJ : Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un souhaitant travailler aux Jeux Olympiques mais n’étant pas nécessairement un athlète ? boa32

    JD : Prenez toutes les opportunités que vous pouvez. Quand j’ai commencé à la BOA alors que je travaillais en finance, j’ai été bénévole pour travailler à la distribution – j’étais personal shopper pendant la journée. J’ai fait un peu de travail support. J’ai découvert que plus vous vous investissez dans ces opportunités, et plus vous travaillez dur, plus les opportunités arrivent généralement. C’est ainsi que j’ai été assez chanceux pour obtenir mon poste au sein de l‘équipe de services des Jeux. J’ai simplement été volontaire pour absolument tout, fait le mieux que je pouvais et ai continué à m’investir dedans. Vous n’avez pas forcément besoin d’être un génie en logistique mais simplement travailler dur et avoir le bon état d’esprit, ensuite, en général, les opportunités viennent d’elles-mêmes.

    GSJ : Quelle est la partie la plus enthousiasmante de votre rôle au sein de la BOA ?

    JD : Voir tout se mettre en place quand les athlètes arrivent. Nous planifions et construisons pour cela, donc l’événement dure 4 ans dans sa préparation et vous découvrez que 6 mois avant, c’est le moment critique. Toute la planification que vous avez faite atteint son sommet quand vous savez qui sont les athlètes et les équipes commencent à prendre forme, donc voir vraiment tout ce que vous avez préparé et planifié autour de l’arrivée des athlètes, c’est le moment le plus gratifiant, de loin.

    GSJ : Quelles sont vos attentes pour l’équipe cet été à Rio ?

    JD : Nous avons tous de grands espoirs. Nous nous disons dans l’équipe : « nous faisons tous des sacrifices : nous faisons des sacrifices, les athlètes font des sacrifices ». Nous devons nous assurer que nous n’avons pas laissé des choses de côté, en leur donnant le meilleur terrain possible afin qu’ils puissent y aller et réussir de leur mieux, quel qu’il soit. Que ce soit une médaille d’or ou un record personnel, nous serions vraiment contents de cela. Nous espérons pouvoir continuer sur nos succès précédents. Nous aspirons à être une équipe très performante, donc nous verrons ce qu’il en sera à la fin.

    GSJ : En se projetant après Rio, les préparations pour Pyeongchang 2018 et Tokyo 2020 ont-elles déjà commencé ?

    JD : Absolument. Nous commençons six ou sept ans avant le début des Jeux Olympiques. Dès que nous savons qu’une ville a été choisie pour accueillir les Jeux, nous commençons notre planning. Tout de suite après, nous commençons à regarder les vols pour emmener l’équipe, les routes pour tout le fret des équipements sportifs et commençons à avoir notre planning entamé. Nous avons un avis de reconnaissance pour Pyongchang directement après les Jeux d’été, et nous avons déjà fourni beaucoup de travail dans la réservation d’un camp d’entrainement pré-Jeux à Tokyo, donc c’est vraiment un travail sans fin.

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