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    1 an et demi après le mondial Brésilien, tout ce vacarme, aux consonances superficielles de Samba, semble lointain. Et si ce ne fut pas juste un "simple" cauchemar ? Car, il faut bien se l'avouer, cet épisode fut mis de coté à vitesse grand V, au rythme des 90 minutes d'un match lambda. Manifestations, financement douteux, contribuable tributaire et développement des stades, tels ont été les nombreux sujets de discorde. Ces derniers éléments ont d'ailleurs suscité l'imbroglio planétaire autour des enceintes footballistiques.

    Bien Français que nous sommes, cet épisode n'a pas eu le don de nous faire lever plus qu'un coude, restant confortablement affalé sur notre grotesque canapé du confort et de la certitude.

    L’acquisition d’un stade consisterait-il un modèle économiquement viable dans l’hexagone ?

    Bienvenu au MMArena, l'antre d'une équipe d'antan, et pourtant ô combien ambitieuse, jadis aux portes de l'Europe. Le rêve d'Henri LAGARDA a très vite viré au cauchemar pour ses anciens protégés, devenus simples poulets de LOUE (vous vous souvenez ?).

    Le constat est implacable & dramatique : Un stade sans club résidant. Ce dernier ayant été rétrogradé jusqu'en DH mais, chose étonnante, il trouve encore le moyen de faire recette à l’occasion de trois événements : le match de qualification à la Coupe du monde 2015 de l’équipe de France féminine face à la Bulgarie (14 000 spectateurs), la rencontre de Foot US entre la France et la Team USA Eagles (6000 spectateurs) et le match de Coupe de France entre la Suze FC et Lyon (20 000 spectateurs).

    On peut donc se rendre compte à quel point « ces nouveaux stades » possèdent un pouvoir attractif intact mais à court-termiste. Sans vitrine locale, le modèle économique ne sera pas viable. Demandez donc à Istres ou son voisin Grenoblois.

    Le stade Pierre-Mauroy, vecteur de gains ou de pertes pour la Métropole Lilloise ?

    Plutôt habitué à la quiétude & au froid nordique, les dogues ont vécu de véritables tempêtes, marquées par les remous organisationnels.

    Malgré l'inhabituelle instabilité Lilloise, que n'a su flairé Renard, les lillois s'accrochent matchs après matchs à un objectif devenu abstrait (sans doute illusoire), être européen. Dans le but de réduire un fossé devenant cratère avec les (surtout la) têtes affiches (dont ils ont pourtant fait parti dans un passé proche), Lille a construit son édifice au (modeste..) loyer annuel de 4,7 M€, pourtant loin de rapporter les fonds escomptés.

    Les dirigeant Lillois ont sans doutes eu les yeux plus gros que le ventre en développant cet écrin. Cela s'illustre d'ailleurs par le prix du billet n'ayant connu aucune hausse (en moyenne 16 €, l’abonnement à l’année minimum est facturé à 160 €) alors que les charges ont explosé. Le terme rationnel devient absent des esprit Lillois, pourtant dicté par le Guru Seydoux. Mais, comment revenir ou accéder au plus vite à l’équilibre financier du coté du nord ? Le club cherche des solutions, à court terme, et, songerait à réduire son personnel dans le stade (on pense notamment aux stadiers). Ce n’est pas les 35 000 spectateurs de moyenne et les moins de 30 000 abonnées qui pourront faire inverser la balance.

    La polémique autour du Naming du stade, livré par EIFFAGE, représente un énième problème, l'OL ou l'OM comprennent d'ailleurs parfaitement ces maux. Le mal est donc hexagonal. En premier lieu, le nom PIERRE MAUROY (ancien Maire de la ville et premier ministre) avait été validé avant d’être annulé puis… validé à nouveau. On marche sur la tête ? Non, rassurez-vous, nous sommes en Ligue 1.

    Quand la folie dépasse la raison...

    Que ce soit le Matmut Atlantique pour 219 millions d’euros, le Stade RIS-ORANGIS (futur grand stade de la fédération française de rugby) pour 600 millions d’euros (au frais du contribuable évidemment) ou le Stade des lumières pour 450 millions d’euros (PPP), partout le cout des stades flambe.

    Difficile de savoir, à l’heure actuelle, si ces projets seront économiquement viables à l’avenir, même si l'exemple Bordelais nous laisse dubitatif et même critique avec une politique tarifaire contestable. Il serait d'ailleurs inspiré à consulter son voisin Haut Garonnais. Souvent égratigné, et de toute part, le club de la ville rose, dirigé par le rationnel, Monsieur SADRAN, a su trouver un modèle économiquement viable. Comment ? En réadaptant son enceinte (33,000 places) au bassin de population mais surtout au taux de remplissage ! Et tout cela en adéquation avec le contribuable Toulousain. Un exemple de gestion rigoureuse.

    Ce libéralisme démesuré pourrait donc conduire à un problème sociétal, surtout quand on se réfère à la situation actuelle Brésilienne, qui avec ses 13 milliards d’euros dépensés pour le Mondial avait déclenché une vague de manifestation.

    Pourquoi ne pas rester dans des projets « abordables », en adéquation avec la fréquentation des stades, comme l’ont fait Geoffrey Guichard et Felix Bollaert avec des rénovations respectivement à 58 et 70 millions d’euros ?

    Cette révolution technologique paraît ambitieuse surtout quand on sait que le modèle Allemande reste calqué en tout point. N’oublions pas que nos voisins germains représentent un taux de remplissage plus de deux fois supérieur à celui de notre cher championnat.

    Soyez aussi exigeant envers vous qu'avec nous. Guidez nous vers une expérience stade novatrice et non périmée, proposez nous du spectacle & du jeu, n'attendez plus car l'heure est grave et l'Euro à notre porte.

    Cet article a été rédigé par Cesar Morange, co-fondateur de Créative Sports Media. Pour lire l'article original dans son intégralité, cliquez ici.

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