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    Le lancement en grande pompe du projet Alpha Republic of esports (ARES), en mai dernier, est le premier du genre en France : un aréopage de footballeurs professionnels investissant dans l’eSports. Très en vogue aux Etats-Unis, le couple sports/eSports peut-il permettre à l’eSports de franchir un cap médiatique, publicitaire et professionnel ?

    ARES : Kesako ?

    Nous sommes des mondialistes”, une revendication de l’un des fondateurs, Badr Slassi qui pose l’ambition de ARES : le projet sport a des ambitions internationales. Il s’agit de créer une équipe professionnelle sur 6 jeux majeurs, dont 4 ont déjà été révélés (LoL, Dota2, CS:GO et Hearthstone), soit une soixantaine de joueurs d’ici novembre 2017. Pour y parvenir, ARES va organiser des tournois dans le monde entier afin de repérer et recruter les talents de demain. ARES proposera donc “des contrats de trois ans, une gaming house, un encadrement digne des standards du football professionnel”, affirme Badr Slassi.

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    Des ambassadeurs du monde du football

    Deux des quatres associés de ARES sont propriétaires de la société BSZ Consulting qui gère l’image de plusieurs footballeurs français. Résultat : Riyad Mahrez, algérien jouant à Leicester, N’Golo Kanté, Yannick Carrasco et Moussa Sissoko et Wendie Renard, capitaine de l’équipe de France féminine, sont des ambassadeurs du projet. Selon les bruits de couloir, certains d’entre eux seraient également investisseurs…

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    Un projet ambitieux et cher

    Et d’argent, il va en être question car sur le papier, le projet est très ambitieux et coûteux. Pour organiser et administrer un tournoi international, il faut compter 150 000 voire 200 000 euros. Paris, Los Angeles, Londres, Dubaï, Shanghaï sont au programme de ARES. On parle donc d’un investissement minimum de 1 million d’euros rien que pour l’organisation des tournois de recrutement. Et ce n’est que la partie immergée de l’iceberg avec les coûts de structure, la communication et le marketing. La seconde phase du projet avec la signature de 60 joueurs pro demandera encore plus d’investissement. A noter que ARES est une société installée à Dubaï.

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    Le business modèle encore flou

    Aucune précision n’a été donnée sur la façon dont les investisseurs derrière ARES comptaient gagner de l’argent, ou du moins ne pas en perdre trop… On peut imaginer qu’on retrouvera les traditionnels moyens de monétiser une équipe d’eSports… et de sport : sponsoring, merchandising, gestion des droits. “On est face à des professionnels du monde du sport qui savent comment monétiser l’image de joueurs”, indique Yoann Godin, directeur marketing adjoint de Lagardère Sport & Entertainment. “Ils peuvent amener leur expérience de gestion des joueurs et des partenaires média et du sponsoring”, ajoute-t-il.

    La NBA comme modèle

    Depuis l’année dernière, de nombreux (ex) joueurs de NBA se sont lancés dans l’aventure esports. “C’est très logique et légitime car on est dans la prolongation de leur passion et de leur hobby tout en préparant une prolongation professionnelle. On est sur une thématique qui a tellement de parallèles entre les deux, que les passerelles sont évidentes pour des joueurs, agents ou managers”, témoigne Jean-François Royer, fondateur d’Uniteam Sport qui conseille notamment la LFP et la marque KFC en France.

    Quelles opportunités pour l’eSports ?

    A l’expression qu’on pouvait lire sur les visages de certains historiques de l’eSports présents à la conférence de presse de ARES, on ne peut pas dire que l’enthousiasme prédominait… Certes, tous les doutes sont permis sur le résultat final de cette initiative mais il est intéressant de constater que l’argent semble affluer dans l’eSports. Un argent provenant d’investisseurs qui sont à même de faire passer un cap à l’eSports comme on peut le constater aux Etats-Unis à travers l’apparition sur la scène de Shaquille O’Neal, Ricky Fox ou bien les milliardaires déjà propriétaires de franchises de sport US (NBA, NFL ou NHL).

    En Europe et en France, la première vague d’investissement des acteurs du sport est venue des clubs de football, la deuxième vague concerne désormais les joueurs de football qui ont les moyens financiers d’investir massivement au sein de structures ou de start-up eSports. L’impact de tels investissements aux Etats-Unis a certes créé une bulle sur les salaires des joueurs mais a également permis de médiatiser encore plus l’eSports, de lui assurer une présence plus importante à la télévision, notamment à travers la retransmission de compétitions (phénomène encore absent en France…) et a favorisé l’arrivée plus nombreuse de sponsors étrangers au gaming et l’informatique. Si la scène française veut continuer à se développer et surtout compter dans ses rangs des “champions” à même de drainer la scène amateure et ainsi faire vivre les LAN à travers la France, il va falloir accepter, composer et embrasser ces investissements et investisseurs.

    Cet article a été nitialement publié sur eSports Daily News.


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