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    Julie Trošić, responsable du MESGO au sein du CDES et co-fondatrice de l'ISEA, vous présente son parcours et ses conseils pour allier ses deux passions que sont les langues étrangères et le sport.

    Julie Trosic

    Pourriez-vous commencer par vous présenter ainsi que votre parcours ? Qu’est-ce qui vous a poussé vers le domaine du sport ?

    En tant que fille d'une enseignante d'EPS, j'ai baigné dans le milieu du sport dès mon enfance. D'autre part, mes origines croates ont développé mon goût pour les langues étrangères. Ainsi, après avoir hésité entre une filière linguistique et le cursus STAPS, j'ai finalement intégré une licence LEA.

    En 2005, je m'étais fixé pour objectif de travailler pour les Jeux Olympiques de 2012, quelle que soit la ville retenue par le CIO. Pour ce faire, j'ai multiplié les expériences dans le secteur sportif : correspondante aux sports à La Dépêche du Midi, bénévole à la Coupe du monde de rugby 2007, à l'Eurogym 2008 et aux Championnats du monde de judo 2011. Ma rencontre avec Lisa Allan de la Fédération internationale de judo a été déterminante. Elle m'a permis d'intégrer son équipe de bénévoles en 2012 pour les Jeux Olympiques et Paralympiques de Londres, concrétisant ainsi mon objectif fixé sept ans auparavant.

    Parallèlement, j'ai effectué un stage au Centre de Droit et d'Économie du Sport (CDES) à Limoges dans le cadre de mon Master Traduction. Après une expérience de traductrice salariée pendant deux ans, le CDES m'a proposé le poste de Responsable du MESGO.

    Comment décririez-vous votre métier et quelles difficultés rencontrez-vous ?

    Je suis chargée d'assurer la coordination de ce Master exécutif sur la gouvernance du sport européen. Ce poste me permet de conjuguer mes deux passions au quotidien : évoluer dans le secteur sportif à l'échelle internationale et pratiquer mes langues étrangères.

    Dispensé en anglais, le MESGO est un programme de formation continue destiné à des dirigeants d'organisations sportives nationales ou internationales. Chacune des neuf sessions porte sur une thématique de la gouvernance du sport et a lieu dans différentes villes : Paris, Lausanne, Londres, Bruxelles, Barcelone, Mayence, New York et Rio de Janeiro.

    Mes responsabilités impliquent bien sûr des difficultés puisqu'il s'agit d'assurer le déroulement optimal des sessions du MESGO tout en veillant à satisfaire nos différents partenaires académiques et sportifs. En effet, ce diplôme est le fruit d'une collaboration universitaire d'une part avec Sciences Po Paris et trois universités à Londres, Barcelone et Mayence, et d'autre part avec six organisations sportives internationales : l'UEFA, la fédération européenne de handball, la fédération internationale de hockey sur glace, Rugby Europe, FIBA Europe pour le basketball et la Confédération européenne de volleyball.

    Parvenir à faire travailler toutes ces institutions ensemble pour la réussite de ce diplôme est un véritable challenge et une source de motivation qui me booste en permanence car c’est extrêmement valorisant de contribuer à améliorer indirectement la gouvernance du sport européen.

    Quel avenir voyez-vous pour votre métier ?

    Notre nouveau programme, l'UEFA-MIP, destiné à d'anciens joueurs internationaux souhaitant se reconvertir en tant que manager général d'un club, débutera en novembre. Dans ce contexte, mon rôle de coordinatrice va s'enrichir car il consistera également à partager mon expérience avec les responsables de cette formation et je serais peut-être amenée dans le futur à effectuer des missions transverses pour les formations du CDES.

    Quels seraient les conseils que vous donneriez aux personnes souhaitant travailler dans l’industrie du sport ?

    N'hésitez pas à vous investir d'abord en tant que bénévole pour gagner en expérience et vous créer un réseau. Le sport est une grande famille dans laquelle il faut se faire une place pour y évoluer à long terme.

    Quels sont les ingrédients de votre succès ?

    Je ne prétends pas encore avoir réussi ma carrière car je travaille seulement depuis quelques années.

    J’ai réussi cependant à concrétiser mon objectif en conjuguant mes passions au quotidien sur le plan professionnel et personnel. La passion a nourri ma motivation.

    Si mes conseils peuvent aider les lecteurs de globalsportsjobs.fr à s’épanouir dans leur travail, je leur dirais de ne pas sous-estimer leurs centres d’intérêt personnels : on peut en effet utiliser des compétences techniques au profit d’un secteur qui nous passionne.

    En résumé, patience, endurance, motivation et soif d’apprendre, le tout en identifiant ce que l’on aime pour pouvoir le cultiver sans modération !

    Quel a été le moment clef de votre carrière ?

    Mon expérience olympique à Londres a été déterminante puisque c’était d’abord un objectif à long terme qui, une fois atteint, a confirmé mon besoin d'évoluer dans le sport international pour me sentir épanouie professionnellement et personnellement.

    J'ai ensuite cofondé l'association International Sport Exchange (ISEA) avec un autre judoka, Karl Morisset, pour aider les clubs sportifs de toutes les disciplines, y compris handisport, à effectuer des échanges et partager le sport. Cette association a été une étape très importante dans ma carrière car elle me permet aujourd'hui de rester au contact des clubs qui sont la base du mouvement sportif.

    Julie Trošić

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